Les groupes locaux d’Amnesty International France d’Epinal et de
Remiremont se joignent ce lundi (ont soutenus ce lundi) les différentes actions
menées en France par la section française d’Amnesty International pour dénoncer
et condamner les arrestations arbitraires de plusieurs membres de la section
turque d’Amnesty International et d’autres ONG à ISTUNBUL.
En effet,
le
5 juillet à 10 heures du matin, huit défenseurs des droits humains,
dont Idil Eser la directrice d’Amnesty International Turquie, et deux
formateurs en informatique étrangers, ont été arrêtés par la police dans un
hôtel sur l’île de Büyükada, à Istanbul où ils assistaient à un séminaire.
Durant plus
de 28 heures, les détenus n’ont pas été autorisés à consulter un avocat,
ce qui est contraire à la législation turque, qui prévoit une durée maximale de
24 heures. Le groupe s’est également vu privé du droit de contacter leur
famille, ce qui, une fois encore, est contraire à la législation turque.
Les
autorités ont refusé de confirmer où les défenseurs des droits humains étaient
détenus jusqu’à 15 h 00 le 6 juillet.
Idil Eser
est détenue dans un poste de police à Maltepe, dans la périphérie d’Istanbul,
avec İlknur Üstün, de la Women’s Coalition. Les autres défenseurs des droits
humains sont détenus dans trois autres lieux en dehors d’Istanbul. Sept d’entre
eux ont pu bénéficier des services d’un avocat jeudi après-midi.
L’état
d'urgence instauré à la suite de la tentative manquée de coup d’état l’an passé
autorise une détention sans inculpation d’une durée de sept jours, qui peut
être prolongée pour sept jours supplémentaires à la demande du procureur.
Outre İdil
Eser et İlknur Üstün, les six autres défenseurs des droits humains sont :
Günal Kurşun, avocat à la Human Rights Agenda Association, Nalan Erkem, avocate
à Citizens Assembly, Nejat Taştan, d'Equal Rights Watch Association, Özlem
Dalkıran, de Citizens’ Assembly, Şeyhmuz Özbekli, avocate, et Veli Acu, de la
Human Rights Agenda Association.
Deux
formateurs étrangers, de nationalité allemande et suédoise, sont encore en
détention sur l’île et ont pu bénéficier des services d’un avocat.
Les
autorités turques doivent relâcher immédiatement et sans condition les dix
personnes arrêtées.
Ces arrestations ont eu lieu moins d'un mois après le
placement en détention du président d'Amnesty International Turquie, Taner
Kiliç, pour des charges sans fondement.
Vous pouvez
demander leur libération en signant la pétition en ligne sur le lien
suivant :
https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/petitions/liberte-pour-la-directrice-damnesty-turquie-et-9-autres-personnes